Nous arrivons par la lagune. C'est un grand moment que d'apercevoir d'abord le Campanile San Marco et le palais des Doges, puis de voir apparaître la Piazzetta bordée des colonnes de St Théodore et St Marc dérobées par les Vénitiens à Constantinople.

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Beaucoup de monde place San Marco, les vendeurs à la sauvette ne sont pas trop virulents. Ceux qui écoulent des contrefaçons jouent à cache-cache avec les carabinieri.

Ô joie, dès qu'on s'éloigne de la place San Marco, les hordes de touristes s'amenuisent rapidement. C'est un enchantement de se perdre en franchissant tous ces ponts, de trouver le Grand Canal, d'embarquer sur le vaporetto, de déambuler en admirant ces somptueux palazzi qui défient le temps et les eaux.

L'instant magique survient quand, installé à l'avant du vaporetto, on passe sous le Rialto et qu'apparaît le Grand Canal dans toute sa majesté, bordé de palazzi innombrables, grouillant d'activité.

Il faut le parcourir en tous sens afin d'assister au ballet des centaines d'embarcations qui s'y doublent et s'y croisent en se frôlant, vaporetti, gondoles, taxis, barges pour les travaux, vedettes privées, péniches chargées des marchandises les plus diverses : tuiles, ordinateurs, etc... On se prend à redouter le moindre dérèglement qui mettrait en péril ce miracle quotidien.
N'hésitez pas à traverser le Grand Canal sur un tragghetto (mini gondole à fond plat) : c'est sympa et ça ne coûte que quelques centimes.

Et puis... il faut remettre ça le soir : les déambulations, les détours dans le dédale vénitien, le Grand Canal. San Marco la nuit, c'est une merveille ! Enfin on approche la Basilique sans être assailli par les hordes de visiteurs. Le décor en paraît plus grandiose.